Chaleur, boulot, dodo!
Ca y est, nous voilà casé! Après trois semaines de recherche intense, nous sommes motorisés, logés, et bientôt salariés.
Pour la voiture, on a opté pour une nissan micra, comme à la réunion, sauf qu'on l'a payé 2 fois plus chère. Pour le logement, on a eu un coup de coeur pour un petit F2 dans une maison, à Vallée des Colons dans Nouméa. Nous aurons un petit jardin, et c'est ce que nous voulions. Malheureusement, il se libère seulement fin mars, du coup, en attendant, on est dans une colocation de transition. On est tout de même enfin posé depuis hier, après avoir changer de logement tous les 5 jours pendant quasiment un mois.
Question boulot, cela aura été finalement plus facile pour moi, du fait qu'en janvier je dois être la seule architecte arrivée sur l'île, contre un cargo entier d'infirmier. L'activité a un peu ralenti à cause de la crise, mais beaucoup moins qu'en France, enfin pour l'instant... J'ai eu trois propositions d'embauche, j'ai choisi de travailler dans une petite structure qui démarre, chez le seul archi HQE de l'île. Nico a trouvé un poste en fin de semaine dernière dans l'hôpital psychiatrique de Nouméa, comme il le désirait. Il va travailler dans un service de réinsertion sociale. Nous commençons tous les deux le 2 mars.
Nouméa nous plaît toujours, par contre on évite les restaurants et boîtes huppés de la ville, où l'on trouve que des blancs. On pourrait se croire alors sur le côte d'azur, où short et savates ne sont pas les bienvenues.
On ressent les tensions entre les caldoches et les canaques, du fait de leur violente histoire. En tant que zoreille, on est bien accepté par les locaux si on reste neutre et qu'on ne s'implique pas dans leurs débats. On a quand même assisté à une manif pour l'emploi local et pour le contrôle de l'immigration. Les locaux n'ont vraiment pas aimé le reportage de M6. Beaucoup de gens sont arrivés sur l'île suite au reportage et se sont cassés les dents. On a vu des jeunes à l'auberge de jeunesse repartir après quelques jours, soit parce qu'ils n'avaient pas trouvé de boulot, soit parce qu'ils s'attendaient à autre chose. Il règne ici une ambiance "forte", les gens sont cools et très chaleureux, cependant les tensions sont là. Certains zoreilles propriétaires ont conscience que peut-être un jour, si l'indépendance est votée (apparemment il y a très peu de chance que ça passe), ils pourraient quitter l'île. On n'est plus en France, mais en Nouvelle Calédonie, et c'est tout l'intérêt!
La vie est extrèmement chère ici, on nous avait prévenu mais on est quand même sidéré par les prix, surtout dans l'alimentaire. Le kilo de tomate locale est à 8 euros. Un petit panier en supermarché nous revient facilement à 50euros. Il était temps que l'on trouve un emploi.
Nous avons pu bouger un peu sur l'île, nous avons vu le sud, avec ces terres rouges. Et le week end dernier, nous sommes allés à Thio, sur le côte est, où l'on a été charmé par des paysages magnifiques et des fonds marins impressionnants. Les photos en diront plus. Nous profitons de notre dernière semaine de vacance (et oui déjà!) pour aller visiter Ouvéa, une des îles loyautés.
Merci pour vos commentaires, ça nous fait très plaisir.